Bishara-Daily

Espace d'une femme au quotidien

jeudi, mars 30

I hate u then i love u


Commencer un roman me parait absurde,

Ecrire une histoire sur amour inachevé, me semble insensé.

Je sais et tu sais qu’on se ressemble trop,

Qu’on s’aime trop et qu’on se déteste trop aussi.

Tu as volé mon bonheur en partant
Ton égo a raturé mon enfance
En laissant un tableau irréparable
Une tâche incorrigible
Une blessure indélébile
J’ai laissé tout de côté
Sans jamais t’oublier
J’ai orné mon décor,
Dont tu étais l’ombre
Tu as oublié la saison du printemps
Tu as peut être oublié ton jardin
Tu as oublié de l’arroser
Tes fleurs ont éclos
Je sais que tu veux les cueillir
Mais tu n’as plus la force
Tu as pris le temps de vieillir
Sans elles, sans moi
Maintenant que je veux t’appartenir
Je te fais mal
je sais
Mal avec mes épines
Je n’ose te regarder
Ni t’écouter, ni t’appeler
Parce que ....
Tu ne m’as pas appris
appris à t’aimer
Bishara... entre les deux

mercredi, mars 15

A VRAC ada VRAC II




Du Maroc,
plus exactement de Casablanca, précisément d’une entreprise minière (qu’est ce que je fous dans la mine), pour me localiser, je t’écris de la gaine A, 11ème étage, d’un bureau qui donne sur l’autoroute de Casablanca, ça me permet de compter toutes les voitures de notre parking (bergaga comme je suis), de voir l’aller et retour éternel des requins blancs, des taxis rouges, de mesurer la vitesse des man (magnifiques), de contempler le drapeau rouge de mon cher pays, qui vacille, et se laisse emporter par le vent (et ben autant en emporte le vent)... tiens je vois , qu’est ce que je vois aussi, voyeuse comme je suis, ha la verdure qui orne le décor minier, j’adore ça, la chance. Un gazon givré, des arbres élagués, c’est la règle à l’armée, tout doit donner l’impression d’être ordonné, sauf mes cheveux éparpillés dans l’espace, mais tout est juste, correcte, cravaté, ordonné (sauf mon bureau bordélique)... he oui c’est le règlement, il faut pas se leurrer, c’est ici qu’on puise les mines du bled... personne n’a droit à l’erreur, d’ailleurs personne n’a le droit à rien du tout.
C’est comme ça et ce n’est pas autrement, on ne va tout de même pas changer nos habitudes pour des jeunes déjantés, qui savent pas ce qui veulent, gueulent, s’habillent comme des marionnettes, et qui ont le C.... sur deux chaises. Je suis tout de même bien éduquée et donc je risque pas de dire des mots déplacés malgré tous les maux. Ha non, je ne vais pas du tout évoquer le mal, et surtout pas le mâle, car celui là, ne se pose même pas la question sur le bien, le bien qu’il peut faire à une femelle, belle, et bonne... du cœur. Alors là Bishara, tu remues la boue, ne parles pas de cet organe, si tu pouvais juste le considérer comme tous ces organes qui t’aident à respirer, à digérer, à uriner, à crier et à jubiler de plaisir... tu seras certainement plus malheureuse que ça.
Mon cœur battra, pas que pour toi, pour la vie, les gens que j’aime, pour mes jours et mes nuits, c’est lui qui fera de moi ce que je suis pour toi....

Bishara...en dialogue interne

mercredi, mars 8

Une matinée… en vrac I


Bonjour la compagnie, au revoir les matinées pluvieuses, glaciales, grises au détriment de notre matière grise.
J’en garde que des souvenirs, ces souvenirs comme des mammouths, comme les dinosaures, qui après 36 milles ans deviennent des phosphates, utiles pour aider toute une nation, et dans mon cas ou plutôt notre cas, j’espère que les débris de nos souvenirs nous seront utiles pour nous aider à prospérer. C’est la loi de la nature en fait, ou plutôt l’écosystème pour faire un peu plus savante...
Oublions le passé et concentrons nous sur mon humeur du jour.... je commence pas le commencement, c'est-à-dire Leila (alias tata yayou mon amie), puisqu’elle préfère conjuguer tous les verbes à la première personne du singulier et donc ça serait indécent et même impoli de ma part de commencer avec une personne autre que Leila... elle, ha oui elle Leila, la british du groupe, avec son style anglais, décalé avec notre société où le Judgement day est au quotidien, elle NE VA PAS BIEN... vous comprenez, elle est hantée par la rupture momentanée avec son chéri, libanais et british aussi (tiens les esprits british se rencontrent).. Énervée et même triste, j’imagine sa tristesse à cause de son mâle qui lui fait maaaaaaaaaaal là ou ça fait maaaaaaaaaaaaaaaal... Voilà que je vais à la rencontre de ses bras (c’est un rituel chez nous au boulot), elle me balance le smatch suivant, et bien smatché d’ailleurs, elle a bien marqué sont Tie break.. je n’ai pas pu faire de retour, même mes revers droits sont incapables de rendre la balle, et hop je m’énerve, je claque mes doigts aussi froids que mes pieds, je la regarde avec un air insouciant je lui dit en arabe, attention aux âmes sensibles abstenez vous, « qu’il aille au diable ».
Mais qu’est ce qui m’a pris à dire ça ? étais-je incapable de répondre correctement ? je n’ai trouvé que cette réponse lâche mais plus agressive tu meurs...je n’ai pas eu de réponse à son chagrin. Je suis d’habitude coach mais là j’avoue que j’ai foiré... je la regarde encore pour la énième fois et mon cœur souhaite aspirer son malheur, lui faire quelque chose, genre payer un billet d’avion direction Londres pour voir son adoré amoureux, chéri, dur, macho, beau comme un dieu Jamil (wa llahou yuhibou al jamal)… Ma chérie, je n’y peux rien vraiment et saches que si ça tenait à ma personne, j’aurai attrapé ton chéri ( pas par la queue), je te l’aurai montré sous un autre chapeau, vraiment tout chaud pour apaiser ton Storm amoureux...
Sous toute cette cacophonie de non-dits, de regards incandescents, de gestuelle incongrue d’une matinée minière, Awatif (mon amie aussi,) intervient... non, elle crache son morceau, elle ne le fait jamais à table ne vous en faites pas, attendez, c’est une jeune fifille marocaine, bien éduquée, elle fera pas ça devant tout le monde, c’est juste entre elle et ses femelles qui l’entourent, tournent dans les bureaux telles des tigresses dans leur cage attendant la sortie sur l’arène...
Bon, elle dit d’abord, elle l’a déjà dit avec ces yeux, puis elle confirme avec sa petite bouche, sa voix douce, son air coquin, « LES FILLES NE VOUS VOUS VEXEZ PAS, MAIS VOUS EXAGEREZ ».
En entendant ça, moi, je…. personnellement, je réplique en me justifiant bien sûr mais de la manière la plus bête au monde, encore je sors mon dossier des archives, fraîchement classé, mais enfermé de façon irrévocable...
- Moi j’exagère hein !! Moi j’ai exagéré avec ce psycho-maniaco-dépressif
- Awatif : non, non, c’est un cas exceptionnel toi Bishara (tiens, toujours je fais l’exception)
- oui je sais, de toute façon, SI je le revois, je l’étrangle, oup’s j’ai oublié que je vis au Maroc, et que tout de même il y a des lois, ma foi, justes, qui s’appliquent injustement et de la façon la plus ostentatoire au monde.
- Awatif : mais si vous restez comme ça et que vous ne changez pas, et ben vous resterez comme « ça »
Je m’explique le « ça », c'est-à-dire sans homme, sans fécondation, sans baiser matinal, sans orgasme nocturne et pire encore sans cette connerie qu’on appelle « bébé ». Ce bout de cher qui vient au monde pour dire maman et papa et qui fait tout pour vous emmerder (mon avis personnel).
Bon, tempête quasi escomptée, chacune dans son poste, les vigiles passent et repassent, scrutent et analysent, on dirait un arrêt devant les frontières palestiniennes...
On plonge dans le travail, qui consiste à lire des torchons aussi cochons que leurs sujets, pour trouver des insultes ou des éloges sur notre chère entreprise minière... Ce n’est pas tout, vous croyez que c’est bidon tout ça, nooooooon, chaque article a un traitement spécial, tout dépend de la qualité, enfin s’il y a lieu... et c’est comme ça tous les jours, ce bonheur intense, qui salit plus la tête que les doigts à cause de l’impression à la noix de coco. Cela fait deux ans, tiens j’ai fêté mes deux ans dans la mine, avis aux amateurs, tous les cadeaux sont les bienvenus, mais le meilleur cadeau, serait de me tirer par mes cheveux crépus, jusqu’à l’autoroute et me dire à voix haute, va t’en, disparais, fais autre chose de tes doigts, creuses dans tes méninges au lieu de creuser dans ces mines inépuisables qui enrichissent les autres et appauvrissent ton intelligence chaque jour davantage.
Enfin c’est compliqué tout ça, « ça » je veux dire ma vie, seul le cerveau d’Einstein peut répondre à plusieurs équations au quotidien, des équations où je vois que les X par si, Y par là, et vu que je ne suis pas matheuse (et pas mateuse), je me trouve toujours en train de poser des questions, et d’attendre la réponse...
…….qui sait, peut être un jour je serai Einstein aussi…
Bishara...exorcise son mood

PS : ce texte a été publié sur le site de bluesman, mais comme je veux donner une suite à mes matinées (et mon blog aussi) je l’ai posté…
Bonne (re) lecture pour ceux qui ont déjà lu…

mercredi, mars 1

Les mots pour le dire

Je l'ai vu,

Ses mots m’ont noyauté telle une rivière qui pénètre les rocs,
Ses yeux au regard perçant, m’ont pénétré, telle une épée qui tranche mon corps




Son air si fin
Sa gestuelle divine
Sa présence
Sa transparence
Son sourire plein de sens
Cette alchimie inouïe
m’a plongé dans mon petit monde enfui

Je l'ai regardé grand avec mes sens,
J’ai dévoré ses dires intenses
Mes cellules, mes ribosomes
Ont palpité pour cet Homme

Il m'a dit Bishara... on ne vit qu'une fois
donc tu ne peux pas faire un brouillon à ta vie
Bishara... vis avec passion et détachement
Bishara il n'y a que toi qui vois ce que les autres ne voient pas
Bishara... le monde appartient aux audacieux
mais n’oublies pas de pondérer,
car à force de faire des erreurs, on s’y habitue
Bishara... on est condamné à quitter les gens qu'on aime
la vie est faite de rencontre et de séparation
la vie est aussi tragique

Bishara...émue

PS : je n’ai pas de mots pour vous dire plus sur cette rencontre